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Quelques pistes de reflexion... autour de mots qu'on emploie machinalement sans toujours y reflechir...

version brouillon, en cours d'amélioration (mars 2010)

Des mots auxquels ON voudrait donner un sens absolu et qui, avec ce sens, transportent des evidences qui meriteraient d'etre detronees pour laisser de la place à des idees nouvelles... à une autre facon de vivre et de concevoir le monde...
Cela se resume en quelques notions : local (tout à portee de marche à pied), gratuité, abondance, communisation, simplicite, communication chaleureuse...
Si vous avez des idees, des complements, des critiques, n'hesitez pas a nous ecrire...


Liberté

ON nous dit : "ma liberté s'arrete la où commence celle d'autrui".
J'essaie d'imaginer cette liberté pleine de frontieres etanches, comme une grappe de ballons qui un jour risque de s'envoler et de s'eparpiller dans le ciel...

Et puis, je vois une autre liberté, une liberté bulles de savons, où les pellicules minces qui separent les bulles se collent les unes aux autres, s'inventent des formes ideales, et finalement eclatent pour ne former plus qu'une grande bulle irisee...

La liberté, comme le reste, est commune ou n'est pas. Notre interdependance est telle que tout mot prononcé, tout geste esquissé, toute mimique à peine dessinee provoque des sentiments, des reactions, des reponses... Comment des libertés individuelles pourraient-elles alors se cotoyer sans s'interpenetrer, sans dependre intimement les unes des autres, sans se fondre enfin en une liberté decidee en commun ?

Et puis, la liberté se defend. Dans un monde où l'aggressivité est la regle, où l'ON veut nous imposer Education, Sante, Consommation, Travail, Famille, et le reste... La liberté n'existe qu'avec les rapports de force, qu'avec le nombre, l'intensité, et la volonté d'exister...



Societe

ON nous dit : "LA societé"
Et ce beau reve de societé unifiée qu'ON voudrait nous imposer, où tous les hommes seraient rasés de pres et toutes les femmes aux dimensions canon, où toutes les familles unies seraient papa maman fille et garcon...

UNE société ? La meme pour le bourgeois du seizième, la concierge, les étudiants des chambres de bonne, les prostituées du bois de boulogne, les travestis du trocadéro, les gitans qui campent sur le bord du périph, l'épicier arabe, les commerçants, les enseignants, toutes ces personnes qui pourtant vivent dans le meme quartier de paris ? Qui ont des références culturelles tellement différentes les uns des autres que leurs mondes sont pratiquement étanches les uns aux autres ?



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Ecole

Mettons que nous vivions à peu près quatre-vingts-dix ans. Mettons que nous soyons adultes vers treize ans. Cela signifie que dans une population aux ages également répartis, il y a environ six adultes pour un enfant. Et lorsqu'on observe un petit d'homme en plein apprentissage, il apparait vite que six adultes, ce n'est pas de trop pour répondre à ses questions où à ses demandes d'aide, pour le soutenir dans la satisfaction de ses besoins fondamentaux.

Il faut tout un village pour élever un enfant dit, parait-il, un proverbe africain.

Mais voilà. ON a décidé que pour élever les petits d'homme, il fallait les rassembler par dizaines, et les confier à un seul adulte.
Lequel, malgré toute la bonne volonté qu'il peut rassembler, peut difficilement se gonfler jusqu'à égaler les soixantaines d'adultes que la nature avait prévu pour effectuer la tache qu'ON lui confie...

Tache qu'il faudrait définir plus précisément, d'ailleurs.
Car, dans le fond, à quoi sert l'école ? Pour Quoi a-t-elle été conçue ?



Justice

Les enfants ont parfois un sentiment tres fort d'injustice... Nous avons tous ete enfants... Cela voudrait dire, cela donne envie de croire, qu'il y aurait une "justice", un "juste" equilibre des forces entre les personnes...
On pourrait rever que cet equilibre soit fragile et que des personnes bienveillantes existent qui seraient capables de veiller à son maintien...
On pourrait meme à l'extreme limite imaginer que pour un tres grand groupe de personnes, une institution pourrait remplir ce role de facon equitable...

De ce tres peu realiste reve (car qui pourrait imaginer regler ou aider à regler le moindre conflit sans l'avoir observé de tres pres, connaitre tous ses tenants et aboutissants, connaitre ses protagonistes depuis toujours, et donc vivre avec eux ?), ON s'est emparé pour justifier l'existence d'une institution aux comportements detaches de la realite des personnes.

Cette institution, ON l'a appelee Justice, et ON lui a fixé des objectifs : maintenir, non pas la justice telle que nous pourrions la "sentir", mais bien l'Ordre, tel que defini par ceux qui veulent le faire regner.

Comme il est si bien dit dans le guide juridique , "Il ne s'agit pas de l'application viciee d'un principe qui serait bon en lui-meme" ; il s'agit d'un vol de concept, d'un vol d'ideal, au profit d'un but sans equivoque : maintenir le pouvoir la où il est.

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Citoyennisme d'état (religion contemporaine)

Longtemps, le pouvoir a été de droit divin. Lors, les choses étaient claires. Chacun connaissait sa place, et (presque) personne ne songeait à remettre en question les lois royales, donc divines...

Mais avec l'industrialisation, la puissance de l'animal-homme a atteint un stade tel (celui où il peut impunément détruire sa planète, par exemple, au mépris des autres animaux, humains ou non, qui y vivent) qu'il lui est devenu difficile de croire en un pouvoir supérieur invisible. Il fallait donc trouver autre chose.

A l'ere de la laïcité déclarée comme raison d'état, ON a inventé une nouvelle religion, la religion sans doute la plus intégriste que le monde ait connue.
Tellement intégriste, que les personnes qui y croient et la pratiquent n'ont pas meme conscience qu'il s'agit d'une religion et pensent, sincèrement, qu'il s'agit d'une vérité absolue, d'une nécessité impérative, ou d'un "meilleur choix" parmi un certain nombre de choix "bien pires".
On est revenus quelques siecles en arriere. Le pouvoir n'est plus de droit divin, il est de droit democratique...

Et le bon citoyen connait sa place, et croit en des lois auxquelles ne croient pas ceux qui les ont créées, nomme pour le représenter (s'il a la chance de faire partie de la majorité) des personnes qui ont une vie sans aucun rapport avec la sienne, qui ne conçoivent meme pas ce qu'est sa vie de bon citoyen au quotidien...



L'Histoire

ON nous dit : "La deuxieme guerre mondiale".
Guerre ? Ici en France ? Ou Invasion sans resistance, Deportation avec complicite d'etat, Extermination systematique, nouvelle Invasion (cette fois par des "gentils" liberateurs...), et enfin reprise en main et demarrage en force d'un capitalisme effrené...

ON nous dit : "La revolution". Surement elles ont ete belles. Mais qu'ont-elles change de fondamental ?

ON nous dit : "Les droits de l'homme". Qui sait encore que lorsqu'ils ont ete votés, les femmes n'etaient pas des "hommes", ni les personnes à la peau foncee, et les juifs de justesse au dernier moment ? Qui se preoccupe du fait que les enfants ne soient toujours pas, aujourd'hui, des "hommes" ?

Le Droit

ON nous dit "Droit au travail", "Droit au logement".
Qui voit, qui dit, que la où il y a droit, il n'y a pas la chose ?
Si vous avez le droit au travail, il y a de fortes chances pour que vous n'ayez pas de travail...
Si vous avez le droit au logement...

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les besoins fondamentaux...

Les etudes ne manquent pas sur ce que sont les besoins fondamentaux des etres humains : securite, nourriture, chaleur humaine, reconnaissance, contact...
Comment alors comprendre que l'ON nous depeigne quotidiennement et de facon ultra-repetitive le dernier modele d'(insup)portable ou de machine a laver comme un de nos besoins fondamentaux ?
Ou le bonheur comme un but, sans jamais definir ce que pourrait etre ce mysterieux "bonheur" fait de voyages couteux et de chocolat fondu ?




Et encore tant d'Images...

la famille cellulaire,
l'aspect physique,
la sexualite...


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