Ensembles ou séparés...

quelques réflexions à propos d'un SEL, qui pourraient s'appliquer à toutes sortes de groupes...

nous pourrions ensemble entamer une reflexion sur comment faire co-exister harmonieusement

plusieurs niveaux de participation au sel:

- premier niveau : simple "utilisation" du sel dans son sens de base, échanges de services ou d'objets entre selistes.

- deuxième niveau : en plus du précédent, participation à des activités communes, ateliers, journées conviviales, etc

- troisième niveau : en plus des autres, connaissance personnelle plus approfondie, partage, intérêt et recherche de solutions sur les problèmes et aspirations personnels de chacun. Voir ci-dessous le développement de ce point.

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Pour le moment, parmi les sel existants, à part de très petits (quasiment "entre amis intimes") ou à l'autre extrême de très grands sel (plusieurs centaines voire milliers de membres) il en est peu où les membres visent (et parviennent) à une couverture (quasi-)complète de leurs productions et usages liés à la vie contemporaine.

Un groupe de réflexion et éventuellement une recherche de membres dans ce sens pourraient accompagner nos démarches actuelles de simple ouverture.

Dans ce travail, au moins deux axes :

- premier axe : une analyse générale de plus en plus détaillée de ce que nous créons et produisons chacun (ou souhaiterions créer?)
et le même travail sur ce que nous avons besoin d'utiliser/de consommer.

- deuxième axe : les freins et les difficultés à organiser cela à plusieurs (base géographique, base relationnelle)
en effet, le frein numéro un au bon fonctionnement de tous les sel rencontrés (et de bien d'autres formes d'organisation humaine) semble la difficulté à vivre ensemble projets et décisions dans une harmonie suffisante pour que cela en devienne aussi un plaisir partagé...

...dans le modèle économique et culturel du moment, localement, il s'agit d'un libéralisme existentiel : chacun fait ce qu'il veut comme il le sent (il est "libre").
La vie sociale se résumerait à trouver, à passer et à gérer des contrats et régulations entre cet océan de "moi-je", tant pis si les plus forts, les plus violents ou les "mieux-nés" exploitent ou martyrisent les plus faibles ou ceux qui ne veulent pas rentrer dans ces jeux de compétition ?
Chacun des "moi-je" (sup)porte dans son coin ses avantages et ses problèmes. Pour les plus "sociaux" on peut se réunir parfois timidement pour quelques petits bouts à partager en commun, une soirée, une fête (où certains sujets seront à éviter...), un culte, un parti politique (mêmes restrictions!).

A l'inverse une culture sociale, communisante, établit que "le privé n'existe pas", comme le disaient les féministes, "le quotidien et toute la vie sont 'politiques' "... c'est sur la mise en commun des aspirations et des vies les plus intimes que peut se fonder la dynamique d'une vie sociale chaleureuse.
Comme pour le premier axe, identifier et comprendre le détail des aspirations, possibilités, limites personnelles, permet de créer cette dynamique d'union et non un fonctionnement "séparé".

Ce côté "unifiant" peut peut-être parfois faire peur. Cela vaut la peine peut-être d'y réfléchir.
Quelques pistes rassurantes pour
- l'expression sans trop d'agression,
- sans mettre trop sur la défensive,
- une écoute et une compréhension attentives et chaleureuses,
- se tenir un peu éloigné des attitudes jugeantes et procès d'intention,
- tenter d'entendre ce qui est dit et ne pas "imaginer",
- tenter de partir de bases "rationnelles" ou "sensibles" communes...
- utiliser et approfondir des côtés "résolution des conflits sans perdant" (RCSP), empathie...

facteurs rassurants aussi...
- s'intéresser, se perfectionner à cnv, re, rcsp etc!!, donc des objectifs et procédés doux...
PS: quelques pages qui resument/amorcent sur le site...(celles "antipsychiatrie" à la DeleuzeGuattari qui seraient plus adaptées sont encore en gestation! JS: choisir de faire partie des problèmes ou des solutions... nos actions et vie sociale à chaque instant comme tendance pathogène ou thérapeutique)
donc la rubrique "communication" de la page "portail" sous le titre CCC
"Communication Conflictuelle Chaleureuse" ...

On a toutes et tous des capacités, des aspirations, des "problèmes", des richesses, et, ensemble, des solutions pour harmoniser tout ça. Souvent on veut nous faire croire qu'on ne peut pas y arriver parce qu'on n'est pas des "professionnels", des institutions, des "spécialistes"... ou qu'on n'a rien à vendre...

Souvent en y réfléchissant un peu ensemble, on s'aperçoit vite que le roi est nu, et qu'un peu de réflexion et de lien commun est infiniment plus puissant que les (dégats des) "pros".